Un an déjà…

photostaijimain

Cette photo a été prise il y a un an, pratiquement jour pour jour.
Et aujourd’hui, je prépare mes bagages pour repartir, à nouveau, au même endroit.
Entre les deux, une année pas banale, pour le moins.

Je me retourne.
Comme quand on gravit une montagne, pour mesurer le chemin accompli,  avec une certaine fierté.
Mais le sommet semble encore loin.

Invisible d’ici.

Savourer le voyage.
Quel qu’il soit.
Où qu’il mène.

Sur le chemin, il y a des pensées, des gestes, que je cueille avec gratitude.

Je vous écris, plus en paix avec l’inconnu.

Agathe Valdiemme

Année du serpent

L’éclatance du soleil ce dimanche matin m’a mis au diapason d’un milliard de chinois (et moi et moi et moi…). Une énergie naissante. Un commencement.

Au programme de cette nouvelle année : mues, transformations, inconforts… Le symbole nous l’annonce secouante. Mais, j’ai pris un peu d’avance. Enfin, « j’ai pris » est un peu présomptueux, je devrais dire :  la vie, avec quelques mois d’avance,  m’a mise en situation d’expérimenter les divers aspects d’un changement et tout ce qu’il a de déroutant. Quelques mois que je suis secouée et que je m’efforce de puiser dans l’inconnu une autre manière de faire face, de laisser émerger  ce qu’il a à m’apprendre, de rencontrer ce qu’habituellement je fuis, de me laisser traverser par une métamorphose non maîtrisée.  Et cela ne me fait plus peur. J’aimerais le dire mais en fait, c’est tout le contraire. Je prends de plus en plus conscience à quel point la peur se niche dans les moindres recoins de chacune des réactions. La peur de manquer sous toutes ses coutures. Peur de manquer d’amour, de temps, d’argent, de reconnaissance, d’espace, d’air, de sécurité, de clairvoyance, de combativité, de réactivité, de l’essentiel…

Etape importante : les débusquer. Pour cela, une attitude : écouter, instant après instant, après l’avoir repérée,  la tension que je perçois, que j’aurais spontanément tendance à renforcer. Ecouter ce qu’elle a à me dire et que je n’ai pas envie d’entendre.

Alice traverse le miroir. Les apparences ne sont plus ce qu’elles paraissent.

Avec le temps qui m’est donné, je lis. Pas pour passer le temps. Pour nourrir ma pensée, pour mieux penser. Ma vie, mes rêves. Ce tissu qui se construit au quotidien avec ce qui est là sous la main. Je lis pour m’inspirer d’autres trajets, qui me parlent alors tendrement de beautés authentiques, au-delà des standards tape-à-l’oeil, qui me racontent un réapprivoisement d’une audace d’incarner une personne unique.

Tout est là, il suffit d’écouter avec patience. Ce qui tente de se dire. Maladroitement la plupart du temps. Violemment parfois. De manière diffuse constamment.

Faire le tri et désencombrer. Dans tous les sens. Avec tous mes sens.

Je vous écris d’une envie de riz cantonnais parfumé à la coriandre.

Agathe Maldiemme