Nouvelles brèves

Cela fait 4 semaines que je suis à l’hôpital et que la prochaine étape est de passer aux soins palliatifs.

Les forces me manquent et je n’ai pu écrire tout ce temps. On verra pour la suite…

Je ne peux répondre à vos messages attentionnés.

Merci.

Agathe Valdiemme

Ecrire quand même…

De nouveau à l’hôpital. Depuis lundi.
Arrivée en urgence. Des douleurs persistantes, jour et nuit, dans le ventre et au dos. Cela dure déjà depuis plus de 15 jours. Avec de temps en temps des moments de rémission. Mais, malgré une première visite aux urgences, rassurante, il y a plus de 10 jours, mon état s’est dégradé de jour en jour. Incapable de faire grand chose, à part chercher une place confortable qui tiendrait au moins 1/4 heure. Lire, écrire m’ont été impossible.

Lundi, je n’en pouvais plus.

Je suis venue et effectivement tous les examens ont confirmé mon impression. En peu de temps mon état s’est fort aggravé. L’oncologue m’a dit que le traitement ne marchait plus et qu’il fallait en essayer un autre. En prenant des risques.
Je serai donc plus surveillée encore.

Je ne fais pas partie des gens qui peuvent envisager sereinement ce nouveau rebondissement. L’angoisse s’est emparée de moi et pourtant, il me faut trouver une certaine confiance, je le sens.

Depuis hier, je reçois de la morphine et déjà les douleurs se sont estompées. Quel soulagement !

Pour le reste, je pressens qu’il me faut avancer pas à pas, dans le brouillard. Et réagir avec ce qui se présente. Sans trop partir dans l’imagination.

Je vous écris, faisant appel à toutes vos bonnes énergies sur lesquelles m’appuyer un peu, si vous le permettez.

Agathe Valdiemme

Encore un autre dimanche

Depuis la création de ce blog, 54 dimanches ont défilés. Un peut tous pareils, un peu tous différents.

La vie s’est déclinée dans des tons, des sons, des goûts, des saisons, des émotions,… dans ses hauts et ses bas et je n’ai eu de cesse d’y coller au plus près.

Je n’ai que cette vie-là, elle m’est précieuse.

Lorsque l’on applaudit, quel est le son d’une main ? Si un arbre tombe dans la forêt, mais que personne n’est là pour l’entendre, fait-il du bruit ? Lorsqu’il n’y a plus rien à faire, que faites-vous ?

Ces koans pour vous dire qu’une de mes envies en créant ce blog était que mes mots soient plus qu’un souffle dans le désert.
Et vous êtes au rendez-vous.
Simplement merci.

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Un dimanche où le temps est mi-figue, mi-raisin.
Deux petites roses rouges ont éclos et une troisième suivra.

Je vous écris dans le calme et un repos bien nécessaire.

Agathe Valdiemme

Week-end de septembre

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La rentrée a repris ses droits.
Les nuages ont réapparu.
Entrecoupés de lumières, de soleil, jouant avec les différentes teintes selon les heures.
Un week-end de calme relatif  avant une nouvelle hospitalisation de 4 jours.

Faire ce qu’il faut pour me sentir mieux est un emploi à plein temps.
Nouveau symptôme : mes cheveux me font mal comme s’ils étaient tirés en permanence. D’après ce que j’ai pu lire ça et là, il semblerait que cela arrive avant qu’ils ne tombent.
Je ne me doutais pas que je serais une nouvelle fois tellement en phase avec les saisons…

Chanson douce à la radio.

Le chat est venu m’apporter sa souris-jouet pour que je la lui envoie dans les airs, ce qui lui permet d’exécuter de très acrobatiques pirouettes. J’admire sa souplesse, sa grâce.
Hier, mon fils s’est assis un long moment au pied de mon lit, s’extasiant de son air égyptien.

Prévision pour la journée : un peu de ménage et une rencontre avec une amie d’enfance autour d’une promenade suivie d’un thé.

Un dimanche comme tant d’autres.

Je vous écris, traversée par le charme d’un quotidien légèrement joyeux.

Agathe Valdiemme

Portrait chinois

Ma participation aux            LOGO PLUMES2, lylouanne tumblr com

avec les mots :

Gens, survivre, univers, découverteterre, partage, bonheur, macrocéphale, cultures, tour, astral, grandeur, mer,extraterrestre, envahisseur, animal,mappemonde,  journal, pluriel, couleur, parallèle, fin, guerre,nymphe, néant, négliger

♠♣♥♦

Si j’étais un animal, je serais un chat partant à la découverte de l’univers d’une prairie avec curiosité, courage et prudence

Si j’étais un élément, je serais la mer d’une couleur de tempête avec des vagues dignes de l’océan

Si j’étais une émotion, je serais le bonheur envers et contre tout et je me partagerais entre tous (je dis bien tous) les enfants de la terre entière

Si j’étais un être poétique, je serais une nymphe et j’irais à travers fleuves et bois souffler à l’oreille de gens de cultures différentes des mots doux qui neutraliseraient les guerres les plus intimes

Si j’étais un livre, je serais un journal où ne serait écrit que ce qui résonne et révèle la beauté du silence

Si j’étais un voyage, il serait forcément astral, extraterrestre, dans des univers parallèles

Si j’étais un pays, il serait tellement petit qu’on ne le verrait sur aucune mappemonde

Si j’étais un genre, il serait pluriel

Si j’étais un espoir, il serait contre le néant

Si j’étais un désir, c’est de survivre à l’envahisseur

Si j’étais une vigilance, je me méfierais des macrocéphales qui négligent la voix du coeur

Et si j’étais une fin, j’aurais fait le tour des grandeurs et ressources d’un monde qui, quoi qu’on dise, révèle ses beautés discrètes.

♠♣♥♦

Philosophie de forêt

Texte d’après une consigne de l’Atelier d’ Egédane : http://egedane06.wordpress.com
avec les mots :

Antan, avant, temps, océan,

injuste, nouveau, écrin, flamme,

  effacer, savoir, battre

♠♣♥♦

Fin de l’été. Les couleurs de l’automne s’apprêtent à sortir de leur écrin. Et parer de leur flamme la forêt conciliante.

Le soleil et mon rêve sont féroces, dit une feuille en s’éveillant ce matin. Parfois, les deux coëxistent.
Tu es injuste, lui répond une autre. Il faut pouvoir s’effacer pour permettre à la vie de se perpétuer.

Il faut savoir se battre, leur dit une vieille branche. Et voir le temps oeuvrer pour qu’apparaisse le nouveau.

Au temps d’avant, les feuilles étaient moins individuelles, elles se réjouissaient de faire partie d’un mouvement commun, dit le tronc, perclus de rhumatismes dus à son grand âge.

Un perroquet vert qui passait par là, se moqua. La forêt d’antan était dans l’océan et y retournera…

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